vendredi 20 octobre 2017

Quand la compréhension vient aux hommes

Dimanche nous allions à une réunion de l’Asso : Charles-Henri venait me chercher à mon boulot, et nous allions ensuite à Charlhenriville, rendez-vous à 19h30. En partant, il m’a dit « J’ai pas envie d’y aller. J’ai juste envie de te faire l’amour et de m’endormir dans tes bras ». Frisson délicieux : j’avais la même envie. Mais il fallait rester raisonnable, après tout cette réunion était importante – et Charles-Henri est tout de même Vice-Président.
Comme nous étions (un peu) en avance, Charles-Henri a proposé que l’on passe chez lui pour grignoter un truc.
Bien évidemment, nous avions à peine sorti un morceau de fromage du frigo qu’on se jetait l’un sur l’autre, et qu’on finissait nus. Petit speed sexe bien sympathique, mais qui nous a tout de même mis en retard. J’ai découvert avec hilarité qu’il devenait ultrasensible lorsqu’il avait jouit, et je m’amusais à me contracter autour de lui à intervalle régulier, juste pour le regarder se tortiller et sursauter à chaque fois, ses yeux fermés et son souffle court.
Nous sommes arrivés à 19h45 chez Président, rougissants et décoiffés. Dans la voiture, nous avons tout de même pris le temps de discuter de notre attitude face aux autres :
« Bon, on leur dit ? »
« Oui mais attends, on fait comment ? "On a un truc à vous annoncer, Charles-Henri et moi" ? Ca fait un peu pompeux-flippant non ? »
« Hum. Oui. Je ne sais pas »
« Sinon on fait une action d’éclat, un truc un peu provoc’ »
« Genre toi qui dit "Désolé du retard, il a pas jouit assez vite" ? »
« Ah oui, c’est bien ça, j’aime bien ! »
« C’est sale, mais ça a de la gueule ! »
« Et puis c’est un vrai coup d’éclat qui marquera les mémoires ! »


Bon, en vrai, on s’est dégonflé, on n’a rien dit, et personne n’en sait toujours rien.
Même si Lisa me regardait tout du long de la réunion en fronçant les sourcils comme si elle cherchait à lire dans mes pensées. Je n'en attendais pas moins d'elle après la soirée au cinéma.

Réunion incroyablement longue (et je n’étais absolument pas concentrée), où Président nous a amené une idée "qu’il a eu en prenant sa douche" (« Trop de détails !! » Avons-nous hurlé en cœur), comme si c’était l’idée du siècle : « On pourrait prendre un stagiaire à l’Asso ! »
« Un stagiaire ?! »
« Ah, tu n’es pas d’accord ? »
« Non mais non mais c’est pas ça, des stagiaires, j’en vois une cinquantaine par an dans mon taf, c’est TOUJOURS des gros débiles ! On va perdre plus de temps qu’on en gagnera ! »
« Non mais là ça sera des stagiaires en Communication… »
« Non mais ça ne change rien, faudra repasser derrière eux »
« Ils sont en Année Spéciale…. »
« Ouais, ben c’est exactement ce que j’ai fait, lorsque je faisais mes études. ‘Sont pas plus dégourdis pour autant »
Charles-Henri lance un timide « Moi je trouve que c’est une bonne idée… »
Je lui lance un regard assassin.
« Faites comme vous voulez. Moi je m’en fout, je ne veux pas entendre parler »
Et je continue à ronchonner dans mon coin, en me servant un verre de vin « Un stagiaire, pfffff ! Et pourquoi pas des gouters d’’anniversaire pour gosses tant qu’on y est ?! »
Disons qu’au moins, je pourrais lancer un « Je vous l’avais dit ! » victorieux et méprisant lorsqu’il s’avèrera que cette idée était effectivement nulle. (J’exècre les stagiaires)

La réunion a duré 2h30, et nous sommes repartis chez moi dès qu’on a eu fini. Nous étions tous les deux épuisés, et nous sommes immédiatement préparés à nous coucher.
J’ai pris ma douche la première, et lorsqu’il est venu dans la salle de bain à son tour, il m’a plaqué contre le mur, m’embrassant passionnément. Ensuite il m’a soulevé sur ses épaules, mon entrejambe sur sa bouche, pour un cuni inattendu en altitude. Il n’a pas tenu très longtemps, mais c’était un délice. Puis nous avons fait l’amour sur mon lavabo, rapidement, face au miroir.
Il m’a ensuite rejoint dans la chambre, où notre excitation est retombée au contact moelleux des couvertures. La fatigue a repris le dessus… Mais pas assez pour moi, qui en voulais encore. Alors je me suis juchée sur lui, j’ai un peu bougée, et nous avons refait l’amour. Un peu frustrée des deux derniers speed sex, et globalement de nos ébats sans orgasmes, j’ai guidé ses doigts. Il n’a absolument pas l’habitude (et je suppose que, pour la plupart des hommes, s’attaquer au clitoris est une sorte d’aveux échec – alors que pas du tout, on est toutes différentes, mille pétards !), il n’est pas super coordonné, il n’est pas ultra précis, mais comme il m’excite terriblement, j’ai atteint l’extase, à peine quelques secondes avant lui. Moment merveilleux où nous sommes écroulés l’un sur l’autre, à haleter peau contre peau, visage contre visage.
Bon, le fait est que j’étais très excitée, donc j’avais encore envie, mais définitivement plus la force. Et j’étais tout de même très très contente d’avoir pu enfin jouir.
Nous nous sommes endormis l’un contre l’autre, et j’ai dormi d’un sommeil de plomb.
A tel point que je n’ai pas réussi à me lever le lendemain matin. C’était mon jour de congé, j’avais travaillé non-stop pendant 6 jours, et malgré mon envie de petit déjeuner avec lui, je me suis rendormie. Il est venu s’allonger 5 min contre moi, tout habillé, juste avant de partir, vers 7h, en me chuchotant « Chut, rendors toi, je veux que tu te reposes ». Ce que j’ai fait, en balbutiant « Mais non, je veux petit-déjeuner avec toi ! ».

Nous nous sommes revus le lendemain - j’adore le revoir si vite. Nous devions manger chez (et avec) mes nouveaux amis médecins, qui sont des amis à lui de longue date (je suis devenu la nounou de leurs chats, vu qu’ils partent en vacances super souvent – et moi pas), mais finalement ça ne s’est pas fait. Alors à la place, nous avons dîné tranquillement chez moi : Charles-Henri a ramené à manger et cuisiné pour moi, de l’entrée au dessert. Même s’il a la fâcheuse habitude de laisser la cuisine dans un état post-apocalyptique (alors qu’il s’agit de juste réchauffer des tupper), j’adore qu’il fasse, ça, qu’il prenne soin de moi et qu’il cuisine.
Nous discutons, il me reparle de cette feuille sur les dix grands type de personnalité, d’un point de vue psychiatrique qu’il voulait me prêter, et qu’il a encore oublié. La discussion dérape sur nos personnalités, et il me dit que, si lui a repéré les 3 grands traits qui le caractérisent, il n’arrive pas (encore ?) à me classer : « Tu as des traits de quasi toutes les personnalités »
« Wow. Merde ! »
« Non, non, c’est bien en fait : le truc, c’est qu’une personne ″normale″ aura un équilibre de tous ces traits. Donc tu es normale et équilibrée »
Je suis catégorique : « Impossible »

Puis nous prenons un thé sur mon canapé, et rapidement il m’enlève mes vêtements : « Je ne me lasserai jamais de te voir nue. Il faut t’y faire ».
Je ris : « Oui, je sais… C’est difficile pour moi, j’ai du mal à me regarder comme tu me vois. Ou à te comprendre. Mais il faudra que je m’y fasse »
« Pourtant je t'ai déjà dit ce que j'en pense... Je t'ai déjà dit que j'adore tes courbes, et que tu as un cul à se damner... Non ? »
« .... Oui...»

On décide d’aller se coucher. On est tous les deux très fatigué. Charles-Henri déplore qu’on ne fait pas grand-chose tous les deux – tout en nuançant qu’on est chacun à une période intense de nos existences. « Je suis épuisé. J’ai juste envie de dormir contre toi. …Bon, et de te faire l’amour, évidement »
« Ah ! Très bien ! … Bon enfin je ne te mets pas la pression hein »
« Tu fais toujours preuve de douceur et d’attentions avec moi, tu fais tout pour ne pas me brusquer ni me mettre la pression. J’apprécie beaucoup. Parfois je me dis que je fais beaucoup moins attention vis-à-vis de toi… »
Je ris doucement : « Ça va, je n’ai pas à me plaindre »

Et puis notre nuit de dimanche semble porter ses fruits : cette fois, il caresse tout mon corps, et s’intéresse plus particulièrement à mon clitoris. Joie & Bonheur ! Je jouis sous ses doigts, ravie qu’il ait enfin compris.
Puis il me dit « De quoi as-tu envie ? Je suis d’humeur câline et tendre. As-tu envie d’un massage ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »
Je suis encore toute tremblante « Laisse-moi souffler, pour l’’instant je ne vois rien, je suis comblée »
Il rit, et s’extasie de « Cette franchise qui me caractérise ».

Et puis plus tard, je me dis que, tout de même, j’aurai bien eu envie qu’il vienne en moi. Je réfléchis si ma fatigue est plus forte que mon excitation, je décide que l’excitation est la plus forte, et je descends doucement sous les couvertures pour le prendre dans ma bouche. La réaction ne se fait pas attendre. Il gémit « Il faut vraiment que l’on se fasse dépister, j’ai juste envie de venir en toi, là, tout de suite, sans capote ». Je reste pensive. Finalement nous n’arrivons pas au bout, il est trop fatigué, pas assez dur, ça commence à lui faire mal. Il me dit « Mais attends, je vais te finir », et là encore, il utilise la nouvelle technique qu’il à découvert, et me mène à l’orgasme. Puis il me regarde en souriant, et me dit « Je suis très content de t’avoir fait un peu crier ».

Moi aussi mon chéri. Moi aussi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire