dimanche 11 décembre 2016

En vrac avant le départ

En vrac :



Voyage, voyage :

Je pars dans 3 jours en Afrique, et je ne sais toujours pas où je logerai. Sachant que, pour rappel, je pars avec L’homme-de-ma-vie
Pourquoi j’ai eu cette idée-là ?! Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ??? (Cela dit, il pourra bien refaire un sketch du même genre qu’à Paris, vu qu’il ne me fait plus aucun effet, je m’en cogne complètement.S'il se nique le dos et ne peut plus marcher, je l'abandonnerai comme un vieux cheval).
Néanmoins, plus la date approche, et plus ce voyage m’angoisse. Je ne suis plus du tout dans une optique « je vais découvrir le sens de la vie ». Plutôt « J’espère revenir entière, et/ou ne pas assassiner L’(ex)Homme-de-ma-vie ».

Et le fait de ne pas pouvoir écrire pendant 10 jours m’effraie encore plus. Je vais embarquer un carnet, pour pouvoir écrire si j’en ressens le besoin. Sinon je vais devenir folle.
Ca tombe bien, j'ai justement reçu un sublime Moleskine édition limitée (Coucou Morgueil, si tu me lis, ce carnet pourra peut-être sauver ma santé mentale).

Monsieur Sophrologie : 

J'ai commencé ma liste 2016 des trucs positifs, exercice que je voulais faire pour moi, et aussi pour Monsieur Sophrologie.
Et donc ce n'est pas une surprise, mais il y a plein de trucs positifs. Mais j'ai abandonnée ma liste.
C'est trop difficile. Je n’y arrive pas. 
Ça me déprime de voir le positif de cette année. C'est comme si je nageais a contre-courant. Et un courant très très fort.
Non mais c’est quoi mon problème au juste ?!

Boys, Boys, Boys : 

- Le mec-de-la-salle-de-sport n’est pas venu jeudi à la salle. S’il est aussi épuisée que moi, il n’a pas eu tort : perso, j’ai franchement fait une séance minable, ça servait à rien que j'y aille. 
Mais qu'il ne soit pas là, ça m’a rendu à la fois très contrariée et très triste. 
C’est idiot. 
Et un peu démesuré. 
Et dangereux. 
Enfin, merde, je ne DOIS pas agir comme ça,  penser à lui comme ça, être en manque comme ça. Même si c’était mon mec, je ne devrais pas être accro à ce point. Ça c’est mon côté excessif, passionnée, fusionnel. Que je pensais dompter la prochaine fois que je rencontrerai quelqu’un. (Epic Fail)

Heureusement, mon rencard gag-du-cosmos me fait penser à autre chose. Dans le genre "putain de dilemme de merde".

BREAKING NEWS : Je passe la nuit avec le-mec-de-la-salle-de-sport ce soir. Ca me soulage à un point que personne ne peut imaginer (je suis moi même un peu surprise). Ma dernière dose avant les vacances. Et je vais peut-être lui déballer un peu les trucs que j'ai à lui dire, au cas où mon avion s'écrase/Je me fasse enlever/je me fasse assassiner/J'assassine L'(ex)Homme-de-ma-vie en cours de route, etc etc.
(Oui, je suis le genre de personne a faire un testament et dire à ton son entourage qu'elle les aime avant un gros voyage. Ne serait-ce que parce que, en revenant, je ne serais plus exactement la même)

Mon corps me lache : 

Ma brûlure au genou est en train de salement s’enflammer. Ce qui est vraiment crétin. C’est quoi le délire ? Mon corps me dit que le-mec-de-la-salle-de-sport est toxique pour moi ou quoi ? Entre ça et la fois où j’ai déclenché la fichue cystite, je suis enchantée.

Encore plus drôle, j'ai fait ma première séance de kiné. Je suis arrivée la bouche en cœur, en disant « Je suis un peu tendue ». (Comprendre : « Je veux un massage »).
Je me suis allongée, et Madame la Kiné, que l’on va appeler Gorbatchev, de s’exclamer joyeusement en appuyant sur un endroit particulièrement douloureux dans mon dos :
- Oh la la, mais vous avez une vertèbre déplacée !
- J’ai QUOI ??
Elle appuie plus fort.
- Oh, ben y’en a une deuxième…
Elle appuie plus haut.
- …. Ah, et une petite troisième !
L’ANGOISSE.
D’une voix toujours très enthousiaste :
- Allez, je tente de remettre ça en place. Ah ah ah, j’espère que je saurai faire et que ce sera pas pire !
- Je…. Vous…. Quoi ? Vous ne l’avez jamais fait ?!
- En forçant un peu, ça devrait aller. Iiiiiiiiiinspireeeeeeez
(J’inspire)
- Eeeeeeeexpiiiiiiireeeeeeez
(J’expire)
Pendant que je suis en train d’expirer (et de me chier dessus de trouille) elle appuie très fort sur quelque chose (un de mes os, manifestement), qui craque sinistrement. Je jette un œil par terre, juste pour vérifier que ma vertèbre n’a pas sauté par là – ou que je ne l’ai pas craché sans m’en rendre compte.
- Ah ben ça a marché dit donc ! Allez, plus que deux !
Oh bon dieu.

La bonne nouvelle, c’est que même si au départ je comptais plus ou moins me faire masser aux frais de la sécu, j’ai bien fait d’y aller. C’était visiblement nécessaire.

Sachant que j’ai les cervicales qui font des nœuds également. Mais là, elle était pas sûre de le tenter « c’est plus délicat ». Epouvantée, j’ai donc opinée du chef pour approuver « ah, non, non, attendons alors ».

Ensuite elle m’a dit « Bon, c’était un peu brutal hein (j’essuyais encore mes yeux plein de larmes). Vous aurez peut-être un peu mal. Oh, pas longtemps hein ! Genre 36h ». PUTAIN. 36h. Ok. Génial. Excuse Gorbatchev, mais 36h, c’est un peu long, surtout quand on a un planning de ouf, un job où il faut constamment se lever et s’asseoir et s’accroupir, des cours de sports, une soirée bowling de prévue, et des kilomètres à faire en voitures.

Mais j’ai rien dit, évidement. Les kiné ont tendance à m’impressionner. Pas qu’elle soit méchante – loin de là ! Elle est même plutôt adorable et hyper joyeuse, sous ses airs de bucheron canadien. Elle est bien plus cool que ma précédente kiné, même si elles partagent le même enthousiasme démesuré à me faire craquer le dos. Ma précédente kiné, je l’appelais Hitler ; elle était tyrannique et elle m’engueulait chaque fois que j’allais la voir, cherchant sans cesse de nouveaux prétextes :
- Vous avez fait quoi, pour vous bloquer le dos comme ça ? MAIS C’EST COMPLETEMENT INCONSCIENT DE VOTRE PART !!!
- Vous mangez quoi le matin ? QUOI ? Mais c’est n’importe quoi !!! Vous mangez très mal, il faut arrêter !!
- Et vous buvez du coca parfois ? EH BIEN IL NE FAUT PAS. C’est plein de cochonneries, c’est juste bon à nettoyer les voitures !!

Tout ça pour dire que, même si j’ai eu l’impression d’être une pyramide de légo qu’on désassemble, j’aime bien Gorbatchev.
J’espère juste qu’elle ne me fera plus pleurer.


Projet 2017 en cours :

J’ai suivi en 2016 la programmation d’une asso autour de la culture des années 1920 à 1960, et je me suis pas mal éclatée. Cet été, j’ai participé à une « journée 1920 ». J’avais proposé mon aide bénévole, et j’ai filé un coup de main au bar pendant environ 3h. Ca a été un moment d’euphorie totale, je me suis sentie utile, efficace, bref, j’ai kiffé ma race.
Le président de l’asso a kiffé sa race aussi.
Les autres membres (et les visiteurs), se sont accordés à dire « Putain cette fille est d’une efficacité de ouf. Elle vient d’arriver, et elle pourrait assurer le bar toute seule ! ».
On me l’a répété, évidement, et ça m’a fait mega plaisir, évidement.
Je n’ai pas trop de mérite, dans le sens où, étudiante, j’étais serveuse pour payer mes études, et l’été je passais mes vacances comme serveuse dans le sud de la France, dans un endroit MEGA touristique, où j’étais exploitée et non déclarée MAIS où je me faisais assez de thunes pour payer mes études toute l’année. Bref, tout ça pour dire qu’une petite buvette sur un festival, fastoche hein.
Donc le président m’a kiffé.
Et d’ailleurs du coup, il a une façon très personnelle de me parler, pleine… d’affection je suppose. Pour la dernière soirée (Bowling et concert année 50), où j’ai proposé mon aide, il m’a sorti « C’est bon poulette, on s’est démerdé pour n’avoir rien à faire ce coup-ci, c’est le bowling qui gère. Mais si tu viens, ça me fera plaisir de voir ta tronche ».
[Et là j’ai eu un hoquet surpris, et je me suis dit « Mais comment il me parle, cet espèce de con ?! ». Mais ça m’a fait rire]
Et du coup il m’a proposé une place au sein de l’asso.
J’ai réfléchi : j’aime pas trop le bénévolat, je suis une personne vénale, pour moi tout travail mérite salaire. Et je sais que, souvent, on a vite fait de se faire exploiter, dans les assos. Et je sais que Président, il est exactement du genre à exploiter les autres sans vergogne (Président est un peu un connard sur les bords, il faut le savoir. Et les bords sont larges).
Mais j’ai kiffé d’avoir aidé cet été. J’ai kiffé de me sentir utile. J’aime beaucoup ce que fais cette asso. J’ai envie de participer à un truc. Je pourrais rencontrer plein de nouveaux gens. Peut-être des mecs intéressants (D’ailleurs l’un des membres de l’asso me plait pas mal).
Et surtout, surtout, quand il m’a proposé ça, j’ai été HYPER contente. Genre euphorie totale.
Donc : l’idée me rend heureuse = j’ai envie = Allons-y !

J’ai accepté.
Les dates de réunions, AG, soirées se sont multipliées comme des petits pains sur mon agenda (Président serait-il Jesus, en fait ?!).
Mais en fait j’ADORE ça.

Voilà ce qui manquait à ma vie : des projets qui me font envie, des occupations enthousiasmantes.


J'ignore si j'aurais le temps d'écrire avant mon départ. J'espère avoir le temps de retranscrire ma nuit avec le mec-de-la-salle-de-sport, j'en ai toujours besoin. Mais rien n'est moins sûr.
Dans le doute, bonnes vacances à moi. Et rendez-vous à partir du 23 ou 24 décembre.

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